Comment traduire les objectifs de la COP 27 dans mon entreprise ?
La COP27 est finie depuis quelques jours: le temps est venu de faire le point et de savoir quels enseignements on peut tirer pour nos entreprises. Pour résumer, le bilan de la COP27 est mitigé et deux visions s’affrontent. D’un côté, cet évènement a été l’occasion pour les États de défendre leurs bilans climatiques et de montrer que des avancées sont en cours pour atteindre la neutralité carbone. D’un autre côté, une partie de la société civile dénonce les incohérences et les manquements de la communauté internationale sur le climat.
Que les États avancent assez rapidement ou non, l’enjeu pour les entreprises reste le même : accélérer la transition et renforcer l’adaptation aux effets du changement climatique. Quels enseignements pouvons-nous donc tirer de cette COP27 afin d’améliorer l’engagement écologique de nos entreprises ?
La COP27 : des avancées encourageantes ?
La COP27 avait pour objectif de rendre effectif l’accord de Paris (COP21) et de renforcer les politiques d’atténuation et d’adaptation des Etats. Les négociations se sont tenues pendant deux semaines en Égypte, dans la ville de Charm el-Cheikh et ont réuni plus de 193 pays et 35 000 participant.es.
Plusieurs avancements sont à retenir. Tout d’abord, l’Union Européenne a annoncé le renforcement de ses engagements, elle s’est engagée à réduire de "57% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à 1990, contre 55% jusqu'à présent.”
Aussi, le financement était au cœur de cette COP : l’objectif était que les États s'engagent à participer à hauteur de 100 milliards de dollars par an à un fonds vert pour le climat, afin d’aider les pays les plus vulnérables dans leur transition. Cette année, c’est pourtant la création d’un nouveau fonds qui a été annoncé et qui servira à la réparation des pertes et dommages causés par le changement climatique. Ce fonds sera financé par les pays du Nord et sera à destination des pays les plus touchés par les effets actuels du dérèglement climatique. Symboliquement, c’est donc une grande avancée dans la reconnaissance de la responsabilité historique des pays du Nord dans le changement climatique.La création de ce fonds a été vue comme une victoire car l’Union Européenne a réalisé un revirement spectaculaire, les derniers jours de la COP, en acceptant finalement le principe du fonds. La COP27 a donc répondu aux symptômes du changement climatique mais pas encore à ses causes…. Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a conclu l'événement en déclarant : “Nous devons drastiquement réduire les émissions maintenant et c’est une question à laquelle cette COP n’a pas répondu ».
Une COP 27 largement critiquée
En effet, les COP sont de plus en plus critiquées : elles s'enchaînent depuis des années, et ne parviennent pas à réduire les émissions de gazs à effet de serre. La COP 27 a quant à elle pas réussi à redorer son image : elle avait Coca Cola pour sponsor officiel, les manifestations de la société civile et des ONG ont été interdites en Egypte, l’arrêt du financement des énergies fossiles par les Etats n’a toujours pas été mis clairement sur la table (seule la sortie des subventions « inefficaces » aux énergies fossiles a été actée…). Difficile cependant d’aboutir à un accord ambitieux avec 193 pays. Les COP sont le produit du multilatéralisme et les États restent souverains, ce qui implique qu’il signent des traités non contraignants.
Les raisons de s’alarmer sont donc nombreuses. Au début de la COP 27, 1000 scientifiques du collectif Scientist Rebellion, dont des membres du GIEC, ont même signé une tribune pour déclarer que l’objectif des 1,5 degrés n’est pas atteignable et qu’il est contreproductif d’entretenir l’illusion, alors que l’on est déjà à 1,2 degrés et que la trajectoire actuelle nous amène plutôt à 2,6 degrés d’ici à 2100. Il est donc urgent de mettre en place des actions ambitieuses, alors que chaque fraction de degré compte, comme l’a encore répété Valérie Masson Delmotte, scientifique au GIEC, lors de la COP 27.
Que retenir de la COP pour nos entreprises ?
La COP 27 a cristallisé les débats et montre à quel point la pression de la société civile augmente, et notamment envers les entreprises. Encore cette semaine, le stand de Total à un forum de recrutement à HEC Paris a été bloqué par des activistes. Cependant, ce mouvement ne touche pas seulement les grandes entreprises et les collaborateur.rices attendent de plus en plus que les entreprises s’engagent pour le climat. Comme le montre notre baromètre Act For Now, pour 45% des jeunes diplômés l’engagement de l’entreprise pour la transition écologique est le premier critère de choix d’un employeur.
Les possibilités d’action pour une entreprise sont multiples et nos offres s’adaptent à chaque niveau d’avancement :
-réaliser son bilan carbone ou entamer un diagnostic RSE.
-évaluer l’engagement écologique de ses salariés grâce à notre baromètre interne.
-organiser une fresque du climat pour former ses salariés aux enjeux climatiques.
-mettre en place des éco-actions au sein de mon entreprise pour renforcer l’écologie du quotidien.
Pas besoin d’attendre la prochaine COP : la transition écologique de votre entreprise peut commencer dès demain !